Une lame dans une main, une corde dans l'autre,
Coup durs du destin, qui veulent que ma vie je me l'ôte.
Des yeux plein de larmes, la lame sur ma peau,
La souffrance la meilleure des armes, quand tu as la vie a dos.
De mes mains saignantes, avec cette corde je fais une boucle,
Des mouvements lents et quelques mots qui sortent de ma bouche.

Un pas en avant, mais des sentiments qui font barrières,
Des souvenirs qui me hantent et me ramènent en arrière.
Un flot puissant qui coule dans mes veines,
Provoquant une ardente folie qui m'entraine.

Mes pieds comme figés,
Sur ce sol souillé.
Mes mains tremblantes,
Regardant fixement la corde pendante.
Des pensées violentes qui peu a peu m'envahissent,
Cette lame qui toujours sur mon bras glisse.

Une figure dans le miroir en face, celle d'une enfant,
Qui revoit de sa vie toute la préface, sur ces pages blanches.
Une histoire vécue mais non écrite, dessiné maladroitement au pinceau,
Dont les pages petit a petit s'effritent, tombant en minuscules morceaux.
Dont les dessins ont décolorés, a force de gouttes d'eau les ayant noyés de leur douleur,
Un livre a demi fermé, avec le temps déchiré, sans plus aucunes couleurs.

Griffonné au crayon, sur sa couverture,
Un prénom, recouvert de rayures.
Quelques lettres plusieurs fois repassées,
Suivient d'une toute petite écriture effacée.

Une petite lettre signée d'un coeur dessiné, d'une encre rouge,
A la dernière page de ce cahier vide elle avait été glissée, arrosée de gouttes.

HarD Na'
10/04/08

Laissez moi vous écrire ou vous dessiner
Mes reves, mes pensées, ce que la vie m'a laissé
Mon monde, celui des pervers et des egoistes
Où tout est immonde, où seul les viols et meurtres existent
Où quand on est differents on nous traite
Où dans les maisons et impasses c'est les plus faibles qu'on maltraite
Puisque ce monde n'a plus aucune valeur
Laissez moi partir trés loin, retrouver les couleurs
Où la paix prend la place de la guerre
Où c'est par pur amour que l'on devient mère
Loin de l'insolance, plus pres du respect
Un monde où se ne serait pas l'espérance qui nous ferait rester
Où les mensonges seraient détronés par la vérité
Où l'on travaillerait plus par plaisir que par necessité
Tout simplement un monde où les problemes s'évanouissent
Sur les visages ne plus voir autant de larmes qui glissent
Un monde où l'Amour ne s'achèterai pas
Un monde différent du notre dans tous les cas...

Ange hurlant sa detresse
Entourée d'un silence de glace
La vie coupant les liens qu'elle tresse
La laissant gelée sur place

Ange pleurant son passé
Assise sous un arbre mort
Perdu au milieu de pots cassés
Jetant aux pauvres ces seules pieces d'or

Ange aux sentiment déchainés
Prise d'une tristesse suicidaire
Elle court laissant la mort l'entrainée
Et saute, bercé sauvagement par l'air